La période vécue du confinement, qu´on l´on veuille ou non, a pu nous permettre d´exprimenter une situation qui par moment a pu nous conduire à un certain isolement, repli sur soi. Que l´on soit chez soi, seul ou en famille, entre colocataires, en couple, avec l´un ou l´autre de nos parents, nous avons tous pu ressentir, à un certain moment, une forme de lassitude, solitude. Coupé de tout lien social, comme nous l´avons été pour certains, il n´était pas usuel dans notre sociéte de se voir ainsi privé de l´espace public.
Petite pensée pour les personnes âgés qui vivaient seules chez elle et qui dépendaient de l´organisation de leurs proches pour se voir approvisionner en nourriture. Bel acte de contibution pour ces personnes volontaires qui redonne également sens à la nécessité de se sentir utile pour les autres. S´occuper des autres, sortir de ses problématiques est déjà une manière de rompre cette forme de ressenti d´isolement.
Pour certains de nos citoyens, cette situation de confinement fut un déjà-vu. Ceux en effet qui émanent de certains pays en guerre, trouveront aisément des similitudes avec ce qu´ils ont pu vivre lors de la déclaration d´attaque d´un territoire devenu belliqueu (Ex : Réfugiés syriens ou kurdes). Raison pour laquelle certainement, cet acte d´isolement a conduit certains médias à emprunter des mots issus du vocabulaire tribale tels que « réquisition », « couvre-feu », appel à un achat raisonnable de « denrées alimentaires » afin d´éviter de faire des « stock de provisions », etc. Cela bien entendu dans le but de ne pas dérégler l´acheminement logistique du circuit de distribution classique via les grandes surfaces alimentaires, gagnantes de cet « état d´urgence » décrété par une obligation de rester à la maison. Cet emprunt de « mots » vecteurs de « maux » n´a fait au final qu´augmenter le facteur anxiogène d´une partie de la population. Cela au fond n´a que renforcé un peu plus le sentiment d´une mise à l´écart, voir de se sentir perdu. L´impression de la peur du manque existe bel et bien, même dans nos sociétés occidentales particulièrement nantis par rapport à la majorité d´une population mondiale. Rappelons quand même qu´une grande majorité de l´humanité n´a tout simplement pas suffisamment pour se nourir à sa faim et boire de l´eau à sa convenance.
C´est un fait, il est contraignant de se voir priver ainsi de ses libertés. D´autant plus pour nous qui sommes issus du monde occidental, héritier d´un système démocratique. L´obligation des masques nous rappel que la responsabilité individuelle a pour une fois toute son importance dans la préservation collective de notre équilibre. L´une des leçons de ce virus est qu´il nous (ré)enseigne que l´Homme, au sens générique, peut être « détruit », « affaibli » de l´intérieur.
Dans ce genre de situation, c´est justement notre équilibre intérieur qui est mis à mal, chahuté en cette période de retrait, de repli sur soi. J´avais jusqu´à présent une connotation plutôt négative du mot « isolement ». En fait il peut s´agir d´une véritable opportunité « d´introspection » pour notre vie. Cela peut être en effet une formidable occasion de se centrer sur soi, ses besoins, ses envies, ses rêves, sa vision, ses projets, qui peuvent prendre forme dans notre tête dès à présent. Nelson Mandela qui fut certainement une des personnes à la tête d´une Nation ayant passé au prélable le plus de temps en prison, avait pour habitude de dire, qu´il ne permettrait à aucune personne de contrôler sa pensée. Il refusait l´idée même de se sentir enfermé, préférant laisser à souhait vaguer son esprit où bon lui semblait, et de fait controlait son sentiment de liberté. Telle fut sa décision, sa « bonne » première décision. En fait, Nelson Mandela avait tout simplement un rêve, pour lequel il affinait mentalement sa vision avant d´élaborer chacune des grands étapes permettant de matérialiser son projet. A sa libération, le travail accompli fut d´une efficience remarquable. Il avait pu au préalable affirmer son desiderata, le graver dans sa tête et laisser le pénétrer dans chacune de ses cellules, pour le matérialiser ensuite.
En résumé, un rêve, qu´il soit né d´une phase d´isolement ou d´introspection, conduit à une vision, laquelle permet la matérialisation d´un projet, puis l´élaboration d´un plan d´action pour pouvoir le réaliser.
La manière dont nous profitons de l´occasion qui nous est donné pour trouver en nous ce que l´on désire véritablement dans notre vie, d´un point de vue collectif, est une opportunité de croissance indivuelle unique. Le sentiment d´isolement et/ou à la nécessité d´introspection, un outil fantastique de développement personnel. Cela nous oblige à nous questionner, remettre en question, réaliser ce que l´on veut et le cas échéant trouver notre pourquoi. Que le retour à la normale soit provisoire ou non, rappelons-nous de cet épisode. Dans tous les cas, profitons de certains moments pour nous autoriser à rêver, préparer et visualiser dans notre esprit l´après, le but.
Si vous avez 10 mn de temps à (vous) consacrer, alors peut-être vous pouvez vous autoriser à noter dans un carnet, à l´intérieur de votre livre préféré ou sur écran de PC la liste de vos 10 rêves. Vos 10 plus grands rêves, même les plus fous. Essayez, je l´ai fais aujourd´hui et cela fait un bien immense. Les écrire c´est déjà leur donner l´occasion de résonner en nous.
Pas ou peu de temps ? Trop de mails à lire ou à répondre ? Profitez de l´astuce suivante qui consiste à vous (auto-)envoyer un mail, donc à vous-même, sur/depuis votre adresse perso ou pro et/ou inversement. Ce mail précieux, que vous pourrez garder et avec le temps relire, pourrait ainsi s´intituler : « Mes 10 rêves à accomplir » :
1… 2… 3… 4… 5… 6… 7… 8… 9… 10…
Un bon cheminement, et…
Faites de beaux rêves.