La vie est faite d’opportunité, de rencontres, de temps forts, qualitatifs voir décisifs. Chacun de nous, en lui, sait reconnaitre ce que l’on peut appeler son « moment », son « heure de gloire », son « momentum ». D’ailleurs avant d’aller plus loin j’ai pris soin de vérifier sur la toile le sens exact de ce dernier terme. Il s’agit d’un : « Mot latin venu par l’anglais, momentum est souvent employé dans des expressions telles que profiter du momentum, créer un momentum, avoir le momentum, garder le momentum, qui pourraient être rendues par des tours comme profiter de l’impulsion du moment, de circonstances favorables, ou encore créer une dynamique… ».
Un site québécois, ce qui m’a fait sourire, recommande même de ne pas utiliser ce terme son prétexte qu’il vient de l’anglais, effaçant de fait son origine antérieure qui elle est bien latine. Chacun son combat, et pour le coup chacun son momentum.
On oublie très souvent, surtout lorsqu’on se sent un peu moins bien, que l’on déjà eu dans notre vie plusieurs moments décisifs, de situations en quelque sorte où on surfait sur la vague, où tout nous réussissait, on avait alors ce que certains appellent la « baraka ».
Quelques-uns d’entre nous, par exemple, ont pu l’expérimenter lors d’une recherche d’emploi ou d’opportunité. Vous êtes là, au quotidien, envoyant des CV ou décrochant votre téléphone pour obtenir un rendez-vous avec de futur contacts, de potentiels clients et puis pas ou peu de réponse.
C’est comme si vos actions étaient synonymes de coups d’épée dans l’eau.
Et puis un jour, sans savoir pourquoi (du moins à priori car bien évidemment très souvent notre état d’être intérieur a changé), nous commençons à recevoir un premier appel, puis un autre. Les personnes contactées décrochent, voir nous rappellent. Les choses vont dans le bon sens, on vous propose un entretien, puis un autre, un rendez-vous d’affaires ou un autre moment de rappel. Etc.
Que s’est-il passé ? Qu’avez-vous fait ? Qu’est-ce qui explique que cela semble tourner dans le bon sens ? En général un mélange de travail en amont, de lâcher prise et une dose nouvellement constituée de confiance en soi et dans la vie.
Pour illustrer cet exemple, rien de mieux que la recherche d’un logement ou d’un bien immobilier pour ceux qui sont déjà passées par là. On imagine, on décide, on se projette, on aimerait bien vivre dans tel endroit ou tel autre et puis on se met en action. On visite et on peu être déçu des premiers résultats. Trop petit, trop bruyant, pas assez desservi, trop loin de mon travail, de ma famille, de mon sport, de mes amis. Pire encore, hors budget, cela parait inaccessible, c’est donc « trop » ou « pas assez ». En une phrase, on finit par se décourager.
Très souvent d’ailleurs, on arrive à ce raz-le-bol, à ce niveau de saturation qui va même jusqu’à remettre en cause la faisabilité de ce qu’on avait imaginé. Pour reprendre ce double exemple, trouver du travail ou une opportunité un jour ; trouver son logement à acheter ou à louer.
Au moment où on a l’impression d’avoir tout perdu, de douter fortement, au moment où son momentum apparait alors comme une montagne impossible à gravir, car on se trouve nous-même au fond de la vallée, What is next ? Pour nos amis québécois, c’est quoi l’étape d’après ?
A ce stade, lorsqu’on est souvent le plus en phase à douter de la potentialité de réaliser notre projet, un coup du sort, un coup de pouce de la vie intervient. Une rencontre, un prospectus glissé dans une boite aux lettres, un commentaire d’un intervenant à la radio, une notification. Etc. Cet élément extérieur, ce facteur « chance » déclenche en nous quelque chose. Il nous fait réagir, nous redonne espoir, nous booste, réveille en nous quelque chose.
Pour vous donner un exemple, en ce qui me concerne je recherchais en 2018 un bien immobilier à acheter avec des caractéristiques atypiques. Le seul bien identifié qui se rapprochait de mes critères en était encore très loin. Malgré tout, je pris la décision de contacter l’agence qui avait en exclusivité ce bien (quelque fois le simple fait d’avancer dans une direction débloque des situations), et le visita. Je n’étais vraiment pas convaincu par ce que je voyais néanmoins poliment me laissait conduire tout au long de la visite. A la fin de cette dernière, comme je le fais souvent, je donnais mon feedback à chaud (allant dans le sens de mes premières impressions) et pour le coup, compte tenu du peu de temps dont je disposais pour trouver ce bien (traduisez effectuer bon nombres de visites), je décidais de m’ouvrir davantage avec l’agent immobilier sur les raisons profondes à trouver un bien qui remplisse mes critères, compte tenu de mon budget et mes priorités de vie du moment.
Ce dernier m’écouta attentivement, et après une pause marquée il me dit : « Ecoutez, je ne veux pas vous faire de faux espoir car les négociations avec la famille ne sont pas simples mais je pense récupérer le mandat pour un bien qui semble correspondre à votre recherche. Laissez-moi quelques jours et je vous rappelle ».
A l’annonce d’une telle phrase bien entendu, l’espoir de trouver un logement qui corresponde en tous points à mes critères (ou s’en rapproche fortement) était revenu. Quelques jours plus tard l’agent me confirma l’annonce de sa prise de mandat, je visitais le bien et décidais de l’acheter. Il m’avoua par la suite que le fait d’avoir potentiellement un investisseur intéressé (pour visiter ce bien que les vendeurs étaient peu disposer à céder à un agent immobilier) avait été un argument que ce dernier avait utilisé pour récupérer le mandat. Au final tout le monde était content, le vendeur qui fit confiance à l’agent ; l’agent qui me réserva la première de cette première visite et me laissa proposer une offre qui soit en lien avec ma connaissance du marché local ; Et moi-même qui était ravi de réaliser cet investissement. En effet, quelques mois après cette rencontre (avec l’agent et fort de ma proposition d’achat accepté), je récupérais les clefs de ce nouveau bien et pouvais savourer le moment.
Pour en revenir à notre momentum, au fond le message au fond est assez simple. Identifier une étape importante à franchir dans votre vie. Prendre l’initiative de vous mettre en action, d’aller dans une direction qui doit vous rapprocher de votre but. En cas de découragement, faire preuve de résilience, et continuer à prendre soin de votre désir réel, à l’entretenir, tout en étant lorsque nécessaire dans une forme de lâcher prise. En résumé, faire pour laisser faire. Et in fine laisser des synchronicités se faire, les rencontres fortuites arrivées. Il est fort probable que la vie vous offre d’une manière ou d’une autre la possibilité de vivre votre momentum.
Et vous ? Quel est ce momentum qui vous vient en tête au moment de lire ces lignes ? L’avez-vous identifié ?
Si oui, prenez quelques instants pour vous rappeler les étapes antérieures qui vous auront conduit à expérimenter ce sentiment de plénitude. Nota : Le film de Will Smith « à la recherche du bonheur » lorsque le protagoniste parvient à ses fins illustre parfaitement ce moment précis de « momentum ».
Pour conclure, quelle que soit l’étape de votre vie où vous êtes, rappelez vous qu’après la pluie vient nécessairement le beau temps…
Un bon cheminement…
Mickaël Garin.