« Respirez, tranquillement, calmement… Maintenant… Inspirez, doucement, profondément… Puis expirez… Etc. » Tels pourraient être les mots répétés par un professeur de Yoga, ou alors une personne experte en Sophrologie. A moins que cela ne soit prononcé par une sage-femme (dont le nom au passage est d’ailleurs bien joliment choisi) qui demande à la future maman de se détendre avant l’arrivée poussive de sa prochaine progéniture.
Certains professeurs de sports avaient également l’habitude, après un effort, de nous demander de surveiller notre pouls et nous répétaient sans cesse de penser à bien respirer en courant. A petite foulée, par le nez de préférence (en cas d’efforts supportables) ou alors, ce qui était le cas le plus souvent, par la bouche (synonyme d’appareil respiratoire visant à insuffler davantage d’air dans nos poumons) qui a à ce moment bien là bien besoin d’un maximum d’oxygénation.
Lors d’un évènement de coaching collectif orchestré par le numéro un au service d’un public francophone (vivant au Canada), un exercice fut proposé en passant par une respiration rapide et profonde dans le but principal de changer ses émotions (presque instantanément). Car oui la qualité de notre respiration influe également sur la manière dont nous percevons le monde (en fait les situations de ce dernier), et donc vivons in fine nos émotions. Même si cela parait fou, en quelques instants d’une connexion intense, en prenant le soin de respirer (inspirer et expirer), on peut changer presque instantanément son ressenti. Passer de la colère donc (ce qui déclenche souvent ce type d’exercice) à un certain lâcher prise, en quelques secondes, est possible. Ressentir une tristesse infime au sentiment d’aller mieux est en quelques instants, en modifiant son état de conscience (lequel vise à se concentrer sur sa respiration), est accessible à quiconque désireux d’améliorer un temps soit peu sur sa gestion affective.
Respirer est inscrit, dès notre venue au monde, dans notre code génétique. Cet acte aussi anodin qu’essentiel est même la définition la plus proche de la vie elle-même. « Il ne respire pas ou il respire plus » est une analogie que l’on doit à une personne momentanément en insuffisance cardiaque ou qui serait (déjà) passée de l’autre côté. Certaines personnes atteintes de la Covid voyaient leur capacité d’oxygène se réduire conséquemment et à chaque passage en deçà d’un certain seuil cela accentuait ou non leur chance de survie. La respiration est très souvent oublié dans nos besoins basiques, car elle fait partie intégrante de ce que l’on considère comme inné. Comme si il était normal de respirer profondément, intensément, au rythme des secondes bruyantes d’une horloge laquelle nous rappelle inlassablement le passage du temps.
La vie est intrinsèquement liée à notre respiration, à notre capacité respiratoire, celle qui nous maintient en vie. « Elle lui en aura voulu jusqu’à son dernier souffle », pêle-mêle de phrasé que l’on retrouve dans innombrables romans où le ou la protagoniste n’auront pas su pardonner avant de s’éteindre. Car chaque souffle compte, chaque respiration même minime est important dans ce cycle de vie. Certaines espèces respirent par la peau, les grenouilles par exemple. D’autres ont cette capacité incroyable de réduire leur tempo respiratoire pour consommer un minima d’énergie et réapparaitre quelques moins plus tard au sortir de leur période d’hibernation, les ours comme autre exemple.
Respirer, à l’instar de manger, boire, dormir devrait être considéré comme un des besoins basiques de l’être humain. Le faire, normalement, induit déjà d’être en bonne condition physique.
Il y a 42 ans que je suis né, et jusqu’avant-hier, soit le mardi 26 décembre 2023, je n’avais jamais de toute ma vie pu respirer avec les deux narines en même temps. Le lundi 18 décembre 2023, après deux longues années à méditer sur le pour et le contre, et surtout la nécessité de se sentir réellement prêt pour le faire (du moins psychologiquement), je décidais de franchir le cap et laissa la chirurgienne intervenir. Le nom médical de l’opération est une septoplastie. Au final cela reste une opération chirurgicale somme toute banale néanmoins, en termes d’amélioration de qualité de vie c’est incroyable. Voilà deux nuits que je respire par le nez. Voilà deux jours que je respire entièrement par ce même orifice et que j’apprécie comme un enfant – qui découvre pour la première fois Eurodisney – ses premiers effets / bienfaits dans ma nouvelle vie.
Car petite cause, grande conséquence. Mieux respirer, c’est-à-dire augmenter sa capacité d’oxygénation, revient à davantage alimenter son cerveau de ces précieux globules. Ce fut d’ailleurs la première chose que me dit mon voisin de réveil, un monsieur de plus de quatre-vingts ans (qui venait de se faire opérer d’une hernie discale). Ce dernier eut cette phrase magnifique : « Maintenant, avec cette opération, c’est sur vous allez avoir les idées plus claires ». Il ne pouvait mieux résumer ce que je pressentais et ressentais déjà. Améliorer son oxygénation du cerveau pour améliorer sa capacité de concentration, d’endurance et récupération (pendant et après un effort physique), et également sa qualité de sommeil. Au mois de septembre, après avoir fait des tests en clinique, un spécialiste de la médecine du sommeil me confirma qu’en effectuant une septoplastie ils constatèrent en général une diminution des apnées du sommeil pour les personnes concernées par ces dernières. Autrement dit, qu’en effectuant une telle intervention médicale, moins de sursauts apparaissaient la nuit et que bon nombres de personnes se sentaient davantage reposé dès le réveil au matin.
Ce texte n’a pour autre ambition que de vous partager une expérience personnelle où en prenant le problème à la racine, avec une difficulté d’ordre mécanique, lorsque cette dernière est correctement traitée, une amélioration de votre qualité de vie peut être constatée. Il ne s’agit nullement d’une recommandation à vous faire opérer ou passer par une intervention chirurgicale, simplement de vous inciter à regarder dans votre corps et avec un regard extérieur ce qui pourrait être positif pour vous, en vous.
L’adage « Mieux vaut prévenir que guérir » peut ici s’inverser avec dans le cas précis de mon exemple. En effet, une envie de guérir d’un problème mécanique qui était récurrent à la base (à savoir une cloison nasale déviée) a pu être résolu en prévenant c’est à dire en améliorant (conséquence de cette opération réussie) la qualité de mon sommeil, de mon oxygénation cérébrale ainsi que de ma capacité de récupération, résistance à l’effort.
La nouvelle année se profile dans quelques jours et les bonnes résolutions qui vont de pair avec ce changement de cycle. Peut-être est-ce le moment idéal pour regarder en face ce qui peut être effectué à votre niveau (mécaniquement ou en termes d’habitude) dans le but tout simplement mieux vivre ?
Exemple : L’arrêt du tabac pour petit à petit réoxygéner vos poumons. La diminution de votre taux d’alcool par semaine (profitant du dry january) pour purifier votre oxygénation sanguine. L’inclusion de fruits et légumes à vos plats quotidiens tout en évitant le grignotage entre les repas, pour améliorer sa diète et qualité de digestion, etc. Les exemples sont nombreux néanmoins en prenant le virage de cette nouvelle année la seule chose qui compte est surtout votre envie de choisir une résolution importante parmi tant d’autres et surtout s’y tenir.
Bonnes fêtes de fin d’années à vous et surtout…
Un bon cheminement,
Mickaël Garin.