Page blanche

Le syndrome de la page blanche, vous connaissez ?

Vous savez que vous devez écrire, communiquer, contribuer ; Dans le cas présent plus généralement garder un lien avec votre communauté, celle des gens qui suivent vos rendus, lesquels semblent se retrouver dans vos valeurs, votre manière de penser. Et puis, alors que vous souhaitez vous atteler à la tâche, vous êtes comme « incapable » de répondre aux attentes que vous exigez de vous-même. Comme si l’enjeu avait pris le pas sur le jeu. Car oui la notion de plaisir doit être prépondérante dans tout désir créatif, oui l’envie de s’amuser doit rester une constante. Du moins, pour ceux qui considèrent que chaque moment de réalisation est l’occasion d’être particulièrement ancré dans le moment présent, et que c’est justement cet état d’intensité qui nous rapproche du bonheur. Certes, dans certaines professions et je pense en particulier aux journalistes, il y a nécessité de rendre son travail dans les temps, avec une petite dose de pression compte tenu des enjeux d’impressions à respecter. Ou alors par nécessité d’être en phase avec la frénésie digitale qui impose un rythme de publications. Certains, dans ce dernier cas, ont vite faite de perdre le nord. En ce qui me concerne, le choix en pleine conscience que j’avais fait à l’époque était de publier à minima un article par mois. Cette volonté a depuis été maintenu dans le temps.

Cependant, pour la première fois depuis pratiquement trois ans que je conserve cette fréquence, le fameux syndrome de la page blanche s’est fait sentir en ce jour.

Pour quelle raison cela arrive-t-il maintenant ? Un constat évident s’impose. Pour écrire vous devez prendre un temps de recul, vous extraire du quotidien, en quelque sorte prendre de la hauteur sur les évènements qui (vous) arrive. Également être bien, c’est-à-dire frais et disponible. Ces derniers temps, comme c’est le cas de bons nombres d’entre vous, j’ai un petit peu exagéré, disons eu tendance à tirer un peu sur la corde. Pas au niveau santé, plutôt en termes de réalisations de nombreuses tâches à effectuer, lesquelles ont normalement pour but de répondre aux attentes et sollicitations qui font partie de mon engagement professionnel.

Comment explique-t-on les causes du syndrome de la page blanche ?

La peur du vide est en train de se matérialiser là, sous vos yeux. La peur du manque est telle que vous ne semblez pas être en mesure de délivrer le moindre contenu. A moins que cela ne soit la peur de mal faire ? En tout cas une chose est sûre, si regarder votre feuille ou votre PC vous donne l’impression que le gap est trop grand alors peut-être êtes vous en train d’expérimenter ce fameux syndrome bien connu des artistes, des hommes de lettres et autres auteurs compositeurs.

Si vous restez là trop longtemps, alors nul doute que, sans commencer par écrire le premier mot, cela ne contribuera qu’à amplifier le phénomène. « L’analyse paralyse », phrase répandue dans le monde du coaching prend au final tout son sens. Si vous gardez le stylo en main, ou le PC sans appuyer sur les touches, le trouble qui pourrait être passager s’amplifie. Votre degré d’engagement pourrait être in fine réduit en miette car vous savez que vous devez faire, néanmoins pour une raison qui vous (nous) échappe, vous n’y arrivez pas. Du moins pas encore.

Car, si on parabole cet évènement du manque d’inspiration de l’écriture au fait de ne pas être inspiré pour résoudre un problème devant pourtant être soldé, alors ce syndrome de la page blanche arrive à bon nombre d’entre nous. Artisans, vous êtes par exemple plus à l’aise sur le terrain qu’à réaliser vos devis et envoyer vos factures, alors là également vous devez travailler sur vous. A quoi bon courir dans tous les sens, si au final vous ne dédiez pas suffisamment de temps à vous faire payer ? Commerciaux, vous avez du mal à faire votre reporting ? Rien de plus normal car vous n’avez pas choisi ce métier pour passer du temps à retranscrire vos journées. Cela étant ces quelques données sont importantes pour l’organisation avec laquelle vous collaborez. Et à partir du moment où cela doit être effectué, alors autant le faire au fur et à mesure, quitte à réduire d’une demi-heure votre journée pour finaliser cette tâche à accomplir et pouvoir profiter sereinement du repas du soir.

Combien d’entre nous, lorsque nous étions plus jeunes, avons-eu du mal à nous mettre au travail pour apprendre une leçon ou réaliser un devoir ? Je me rappelle d’une anecdote. Je devais avoir sept ou huit ans, il faisait beau dehors et le deal était de faire mes devoirs rapidement pour avoir le temps de jouer dehors avec mes copains. Mickaël, copain d’enfance du même âge (nous avions seulement 3 semaines d’écart), avec d’autres camarades, avions l’habitude de se retrouver après l’école le soir pour jouer au football (lorsque le temps le permettait bien sûr). Je n’arrivais pas à tenir en place, je sentais le ballon rebondir à l’extérieur et ma mère, passablement énervée me dit : « bon tu me saoules, va jouer dehors et tu reviens à 18h pour faire tes devoirs et apprendre ta leçon ». L’exception à la règle qui voulait que d’abord « l’effort avant le réconfort » allait cette fois-ci s’appliquer. Je sortis illico presto, allais rejoindre mes copains et me défoula comme jamais. A 18 heures pétante, par un appel du haut du balcon, je remontais à la maison. Comme par miracle, j’appris ma leçon sans difficulté, réalisa mes devoirs sans plus attendre et pris une douche qui venait de m’apprendre une leçon essentielle : Le meilleur moyen de faire passer une envie (celle dans le cas présent d’aller jouer au foot avec les copains) est tout simplement de la réaliser.

Le syndrome de la page blanche n’est pas une fatalité, on peut apprendre tout simplement à le contourner, en faisant simplement une autre activité. En acceptant l’idée de s’éloigner pour mieux revenir. En prenant du temps de faire autre chose pour que notre inspiration, pour ne pas dire notre motivation, revienne.

En ce début d’après-midi, pour combler ce syndrome de la page blanche, j’ai simplement pris le temps de faire un footing, de me doucher et tout simplement de commencer à écrire le premier mot… Autrement dit, mis en application la théorie des petits pas…

Et vous, que faites-vous pour retrouver l’inspiration qui vous est nécessaire, et mener à bien l’action qui vous est demandé ou que vous vous imposez ? Répondez, partagez, et cela peut également vous permettre de vous aider à réaliser.

Un bon cheminement…

Mickaël Garin.

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